1er juillet
1990 : Quart de finale de Coupe du Monde entre la RFA et la Tchécoslovaquie.
A Giuseppe-Meazza à Milan, Lothar Matthäus (Inter Milan) et ses coéquipiers jouent leur quatrième match consécutif dans ce stade lors de ce Mondial. L’Allemagne de l’Ouest est invaincue depuis le début de la compétition et vient d’éliminer les Pays-Bas, champion d’Europe en titre, au tour précédent. Le capitaine et numéro 4 tchécoslovaque, Ivan Hasek (Sparta Prague) et ses hommes viennent de se qualifier en éliminant le Costa Rica 4 à 1 avec un triplé de leur numéro 10 : Tomáš Skuhravý (Sparta Prague), auteur de 5 buts en 4 matches dans cette World Cup Italia 90.
Entre les deux nations, pas de doutes les coupes mulets sont de sorties. Pas de doutes non plus, les Allemands dominent leurs adversaires techniquement et physiquement dans la 1e mi-temps. Les Tchécoslovaques – auteurs de plusieurs fautes dans les vingt derniers mètres – récoltent deux cartons jaunes. En effet, le milieu offensif et futur stéphanois Ľubomír Moravčík (11e) ainsi que Michal Bílek (14e) sont avertis dans le premier quart d’heure de jeu après des percées de Pierre Littbarski (milieu offensif du FC Cologne), Matthäus et consorts. Le défenseur du VfB Stuttgart voit même sa reprise su pied droit à bout portant déviée au dernier moment par le gardien de but tchécoslovaque, Jan Stejskal, le portier du Sparta Prague des années 80. Après une faute sur Jürgen Klismann – attaquant Inter Milan – le capitaine de la Mannschaft ouvre le score sur pénalty à la 25e minute. RFA 1 –Tchécoslovaquie 0.
Jusqu’au coup de sifflet de la mi-temps, les deux équipes adversaires tentent des actions offensives qui engendrent quelques tacles glissés donnant lieu à de nouveaux cartons jaunes. Notamment de la part de Klisnmann à la 28e minute ainsi que le défenseur tchécoslovaque František Straka à la 38e minute.
Le retour de la pause est plus calme et moins intense comme la seconde mi-temps. Les centres précis de l’arrière gauche Intériste Andreas Brehme trouvent bien un partenaire à plusieurs reprises mais le ballon échoue sur le poteau ou est dévié par Stejskal. Le défenseur Bilek est remplacé par le milieu de terrain du Slavia, Václav Němeček à la 67e minute. Mais sur le côté gauche allemand lors du duel entre Littbarski et Moravčík, après une chute de celui-ci, l’arbitre siffle faute en faveur des Germaniques. Le meneur de jeu tchécoslovaque n‘hésite pas à montrer son mécontentement en shootant dans le vide et balançant ainsi sa chaussure dans les airs. Il est alors sanctionné de suite d’un second carton jaune de la partie… ce qui entraîne un carton rouge et donc une exclusion à la 70e minute. Mais l’équipe du sélectionneur Jozef Vengloš n’en reste pas là et continue son jeu collectif malgré l’absence imprévue de son stratège. C’est Skuhravý qui va tenter quelques dribbles et quelques tirs dans les cages adverses, bien gardées par Bodo Illigner … gardien dont la spécialité est le un contre un et qui fera le bonheur des supporters du FC Cologne pendant plus de dix saisons. Le milieu Luboš Kubík (Fiorentina) est remplacé par l’attaquant du Feyenoord Rotterdam Stanislav Griga à la 80e minute. Deux minutes plus tard, Franz Beckenbauer fait rentrer le milieu de terrain Andreas Möller (Borussia Dortmund) à la place d’Uwe Bein (Eintracht Francfort), du poste pour poste. Le score ne changera plus avant le coup de sifflet final, l’attaquant tchécoslovaque du FC St. Pauli Ivo Knoflíček prend même un carton jaune inutile en fin de match (88e). RFA – TCHECOSLOVAQUIE : 1-0.
La RFA, bien contente de se qualifier et d’éviter un match « piège », rencontrera l’Angleterre en demi-finale. La Tchécoslovaquie vient de disputer son dernier match de football dans une compétition finale avant sa séparation le 1er janvier 1993.