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Ça C'est Du Foot !
25 juin 2019

25 juin

1988 : Le Stade olympique de Munich, peuplé de maillots oranges à motifs géométriques entremêlés à la manière d’un papier peint de salon de l’époque, va assister à l’un des plus beaux buts d’une finale du Championnat d’Europe des nations. Et ce but sera signé Marco Van Basten, dont son équipe néerlandaise affronte l’URSS. Quatorze ans auparavant, sur cette même pelouse, les Pays-Bas étaient arrivés en finale de Coupe du monde face à la RFA. Finale perdue (1-2). Cette-fois-ci, les Hollandais ont bien l’intention de soulever le trophée. Même si leur adversaire du jour dispute sa quatrième finale des Championnats d’Europe sur huit participations, cela n’empêche pas les hommes de Rinus Michels d’ouvrir le score à la 33ème minute : Erwin Koeman centre dans la surface allemande et qui se trouve au point de chute : le seul et l’unique Marco Van Basten qui, à la limite du hors-jeu, remet de la tête pour son compatriote Ruud Gullit. Le Ballon d’or 1987, seul aux six mètres, catapulte la balle d’un coup de tête canon. C’est bien parti pour les Hollandais, un peu moins pour l’URSS. Mais il reste une heure de jeu. Le temps défile et le score ne change pas. Enfin, il ne change pas jusqu’à cette 54ème minute et cette action de cet Euro 88.

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Côté gauche, Mühren centre en une touche de balle mais la trajectoire du ballon va au-delà du second poteau. Aucun souci, puisque Marco Van Basten, avant-centre du Milan AC, reçoit le ballon tout en étant excentré dans la surface. A ce moment-là, deux solutions s’offrent à lui : soit contrôler le ballon pour dribbler l’adversaire allemand se trouvant en face de lui ou bien soit faire une remise à son capitaine Gullit aux cinq mètres cinquante, marqué par deux défenseurs. Le futur Ballon d’or décide de choisir une troisième option : sans se poser de question, naturellement, il arme une volée puissante, avec un équilibre du corps à la perfection, tout cela dans un angle inimaginable. Et pourtant ! Le ballon vient se loger dans le petit filet malgré l’anticipation du meilleur gardien du monde à l’époque Rinat Dasaev. Celui-ci avait levé les bras pour contrer le tir de son adversaire mais malheureusement pour lui, la frappe du meilleur buteur de la compétition (5 buts en 4 matches) et trop sèche et aérienne pour être arrêtée. Un but venu d’ailleurs ! Le plus connu sûrement du triple Ballon d’or (1988, 1989, 1992). Michel Rinus, qui a vu et connu des phénomènes à l’Ajax et sous le maillot des Oranjes, n’en croit pas ses yeux, se les frotte et se lève de son banc. Oui, il vient d’assister au plus beau but de la compétition, un but qui assure définitivement son équipe de statut de champions d’Europe. L’homme aux deux clubs (Ajax et Milan AC) n’hésitera pas à dire que « ce genre de but, c’est de l’intuition. Tu tires et tu espères que la balle aille au fond. Celui qui ne tente rien ne réussit rien. » Elu homme de match, Ruud Gullit répond à la question d’un journaliste sur la facilité avec laquelle cette génération de joueurs hollandais domine ses adversaires : « Nous avons tous une culture athlétique qui nous vient de l’école, le goût de la compétition acquis dans plusieurs sports, et surtout l’habitude de jouer pour gagner, quoi qu’il arrive. » Bref, le jour de gloire est arrivé pour tous les amateurs du football hollandais.

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Ça C'est Du Foot !

Premier souvenir de foot à la télé : Coupe de France 82.
Premier album Panini : España 82.
Premières larmes : France - RFA 82.
Quand à l'âge de 10 piges, tu découvres que le foot c'est la vie.
Quand le jeu l'emporte sur l'enjeu, ça c'est du foot !

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